Tu
discutes avec un jeune Français qui souffle qu'être au Japon sans
parler la langue, c'est vraiment plus dur que ce qu'il croyait. Tu
dînes avec une étudiante japonaise qui travaille sur le féminisme
et les minorités gays : les amies qui l'invitent aux soirées de
rencontres entre célibataires lui ont demandé de dire qu'elle était
plutôt comptable. Sinon, personne ne prend son numéro de portable.
Tu échanges avec un Japonais qui dit vouloir encourager les Japonais
de Fukushima et leur témoigner toute sa solidarité en achetant des
légumes cultivés là-bas. Mais il ne le fait quand même pas, parce
qu'il trouve cela trop dangereux. Tu croises des Européens venus,
étudiants, passer un an à Fukuoka pour les études. Vingt ans
après, ils sont toujours là. Tu rencontres un Allemand qui ne se
plait pas dans cette ville : trop rigide, trop réglementé, trop
conditionné. Tu écoutes un Asiatique qui a essayé de se faire des
copains Japonais, sans succès. Il se demande ce qu'ils font le
week-end, pour refuser toutes ses propositions de sorties. Regarder
la télé, dit-il. Tu vois une Japonaise qui dit qu'elle adore sortir
avec des petits amis occidentaux car ils sont attentifs et
romantiques. Le problème avec eux, c'est qu'on ne va jamais en taxi,
mais à pieds ou en vélo. Et qu'ils trouvent normal de partager la
note au resto.
dimanche 23 juin 2013
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...............sans voix..
RépondreSupprimerlisa